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Le milieu des affaires françaises a le regard tourné vers l’Assemblée nationale, où le projet de loi de finances pour 2025 fait l’objet de débats animés. Bien que les intentions du gouvernement soient de réparer les comptes publics, ce projet ne manque pas de susciter des critiques et de l’inquiétude.
Point de surprise, la classe moyenne, une part significative de la population avec des revenus mensuels entre 1 608 et 2 941 euros, est de nouveau au cœur des discussions. Entre le gel des salaires et des hausses d’impôts, les familles et travailleurs modérés ressentiront certainement la pression.
Les agents publics, qui comprennent une forte proportion de cette classe, verront leur point d’indice gelé pour les années 2024 et 2025. Dans ce monde secoué par l’inflation, cette mesure s’apparente à une baisse effective de leur pouvoir d’achat.
Autre point de tension : l’éventuelle augmentation de la taxe sur l’électricité, censée générer 3,5 milliards d’euros. Elle placerait un fardeau supplémentaire sur les épaules des consommateurs, en particulier sur la facture énergétique des foyers intermédiaires.
Dans un effort pour montrer l’exemple, l’Élysée, l’Assemblée nationale et le Sénat ont décidé de renoncer à l’augmentation prévue de leurs dotations. Cette décision, malgré une économie modeste à l’échelle nationale, signale un effort collectif nécessaire.
Les critiques quant à la participation des plus fortunés ont été entendues. Avec des mesures comme l’élargissement de la surtaxe sur les revenus élevés et l’instauration d’une nouvelle tranche d’imposition à 49% pour les gros héritages, le budget vise clairement à renforcer l’équité fiscale.
Le prélèvement forfaitaire unique évoluera de 30% à 33%, ce qui impactera principalement les revenus issus du capital. De plus, une taxe exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises est envisagée, destinée à rapporter jusqu’à 8 milliards d’euros.
Les discussions politiques ne sont pas en reste. À l’Assemblée nationale, la surtaxe sur les grandes entreprises provoque des réactions contrastées, avec un soutien étonnant du Rassemblement national et des objections claires de la droite.
Alors que les débats s’envolent et qu’un éventuel recours à l’article 49.3 est sur la table, la France s’interroge sur l’avenir économique et social que promet ce budget. La voie vers un rééquilibrage fiscal semble tumultueuse, mais déterminera, à coup sûr, l’empreinte économique future du pays.